En 1971 paraissait, aux éditions du Cercle international de la pensée et des arts, un ouvrage aujourd’hui presque introuvable : Anthologie de la poésie nigérienne de Gérard Ferrand. L’ouvrage, en 130 pages, réunit 18 poètes nigériens et cinquante textes.
Les mots d’ouverture de Boubou Hama
Dans sa préface, Boubou Hama souligne une fois de plus son engagement pour la promotion d’un dialogue interculturel et salue l’initiative de Gérard Ferrand :
« Voilà une œuvre humaine simple, dans laquelle un jeune instituteur français allie heureusement les impératifs de l’éducation à l’universel humain ; existe-t-il meilleur modèle dont notre monde, à la recherche de l’unité de ses peuples, pourrait s’inspirer ? »
De son côté, l’auteur met en lumière une poésie vivante, enracinée dans le quotidien, les rites et les traditions:
« Quelques jours après mon arrivée à Niamey, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant dans le journal local, une page dédiée aux poètes nigériens. La poésie, parente pauvre de notre littérature, se porte bien au Niger. »
Les poètes de l’anthologie
Cette œuvre rassemble dix-huit auteurs, chacun portant une voix singulière:
Johnson William Yacoley – Agbossahessou – Cissé Omar – Douramane Souley – Boha Day – Boubou Idrissa Maïga – Koumako Thomas – Abdou Djerma – Halilou Sabbo Mahamadou – Saïdou Alou – Doua Abdoulaye – Bania Mahamadou Say – Laouli Dan Moussa – Oumarou Allahi – Diado Amadou – Dilbril – Nahsta Abboki – Boubou Hama (auteur de deux poèmes intitulés : La reconquête et Chante Griot, au rythme du progrès).

Quelques exemplaires de cette anthologie rare sont conservés dans des bibliothèques universitaires à travers le monde.